Il aurait été facile de commencer ces articles sur les grands guitaristes de blues par des noms plus connus, mais l’idée ici, outre de rendre hommage à quelques grands noms, est de vous faire découvrir (ou redécouvrir) quelques bluesmen, ou blueswomen, qui méritent le détour.
C’est donc Bonnie Raitt qui ouvre le bal !
Cette Grande Dame est née un 8 novembre, à Burbanks en Californie. Son père était chanteur de comédies musicales, et sa mère pianiste. mais c’est dans un registre plus traditionnel que Bonnie Raitt s’est exprimé.
Élevée dans la tradition Quaker, Bonnie a très tôt éprouvé un vif intérêt pour la lutte sociale, ce qui en fait une musicienne de blues très proche de la musique folk, traditionnellement plus associée aux luttes sociales.
Elle a reçu sa première guitare à l’âge de 8 ans, une Stella. Mais c’est dans les luttes sociales des années 60, qu’elle s’épanouira en premier lieu : la lutte contre la guerre au Viet-Nam et pour les droits civiques seront les premières causes qu’elle épousera. Par la suite elle sera un des fers de lance du féminisme américain, elle participera activement également aux actions de l’association No-Nuke, contre le nucléaire.
Son style tient en deux mots : Voix et Slide. Si la qualité du jeu de slide de Bonnie Raitt est évidente, sa voix n’est pas en reste : les américains disent a « gritty voice », nous dirions une voix rocailleuse. Mais c’est la conviction de son chant qui enlève l’adhésion du public. son approche du blues est très traditionnelle : Son House, Muddy Water et John Lee Hooker sont quelques-unes de ses références…
C’est avec John Lee Hooker d’ailleurs qu’elle gagnera un Grammy Award en 1989, avec I’m in the Mood, un duo avec le maître… La même année elle gagnera aussi 3 Grammy Award pour son premier succès commercial, son album Nick of Time. Un succès public qui a tardé à venir quand on sait que Bonnie Raitt a commencé sa carrière en 1971 ! Toujours estimée par la critique, la Lady a longtemps été ignorée par le grand public…
Les années 90 sont donc celles de la reconnaissance pour Bonnie, qui gagnera un autre Grammy poour son interprétation de Pride and Joy lors d’un concert hommage à Stevie Ray Vaughan en 1996 (voir vidéo ci-dessous). Consécration définitivement acquise puisqu’elle est entrée au Rock and Roll Hall of Fame en 2000.
En savoir plus : http://www.rtl.fr/culture/musique/saga-la-saga-de-bonnie-raitt-7771238310
Chris
Sources : www.bonnieraitt.com, le site officiel
Sa fiche sur le site américain biography.com
Quelques albums
- Bonnie Raitt (1971)
- Give It Up (1972) #138 US (Album classé parmi les 50 plus grands albums de tous les temps catégorie « Women who rock » par Rolling Stone Magazine)2
- Takin’ My Time (1973) #87 US
- Streetlights (1974) #80 US
- Home Plate (1975) #43 US
- Sweet Forgiveness (1977) #25 US
- The Glow (1979) #30 US
- Green Light (1982) #38 US
- Nine Lives (1986) #115 US
- Nick of Time (1989) #1 US, #51 UK
- Luck of the Draw (1991) #2 US, #38 UK
- Longing in Their Hearts (1994) #1 US, #26 UK
- Fundamental (1998) #17 US, #52 UK
- Silver Lining (2002) #13 US
- Souls Alike (2005) #19 US
- Slipstream (2012)
- Dig in Deep (2016)